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Titre | Conférences de l’Académie royale de peinture et de scupture |
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Date de rédaction | 1667:1789 |
Date de publication originale | 2006:2015 |
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, Commentaire sur l’Épître à son fils (numéro IV, 1) , p. 85
C’est donc une vanité puérile que celle de se piquer d’aller plus vite qu’un autre : le temps ne fait rien à l’affaire, dit Molière. Annibal Carrache pensait aussi de même. Un jour Sisto Badalocchio, ayant fait un tableau en concurrence avec le Dominiquin, se vantait de l’avoir fait en peu de temps, pendant que le Dominiquin avait passé au sien plusieurs mois : « Taisez-vous, lui dit Annibal Carrache, le Dominiquin l’a fait plus promptement que vous, car il l’a bien fait. »
Pour bien faire, il ne suffit pas d’aller vite, mais pour aller vite, il suffit de bien faire, dit Quintilien. Je ne prétends pas cependant condamner une heureuse facilité dans l’exécutin, mais je dis qu’il ne faut pas faire un ouvrage trop promptement. Hâtez-vous lentement, dit Horace.
J’admire donc la facilité qui vient de la possession des règles, autant que je condamne celle qui vient d’une mauvaise habitude invétérée, qui tend presque toujours à les détruire. Je sis qu’il faut prendre garde, en voulant éviter un écueil, à ne pas tomber dans un autre, car si les uns ont une vivacité mal réglée, les autres ont quelquefois une lenteur trop lourde et trop pesante ; si les premier sont besoin d’un frein qui les arrête, les autres ont, pour ainsi dire, besoin d’éperon pour les faire avancer ; la grande perfection est un milieu entre ces défauts opposés. S’il faut donc arrêter un excès de facilité qui fait négliger ses ouvrages, il faut animer une lenteur trop exacte qui rend ce que l’on fait triste, froid et languissant. « La plupart des peintres, disait Apelle, ne savent pas connaître ce qui est assez. »
Dans :Apelle et la nimia diligentia(Lien)
, Guillet de Saint-Georges, Harangue prononcée le 17 décembre 1683 à l’Académie royale de peinture et de sculpture (numéro t. II, vol. 1) , 93
Tout le monde sait que le Roi Nicomède voulut affranchir les Gnidiens de tous les tributs qui leur avaient été imposés, pourvu qu’ils lui donnassent la Vénus de Praxitèle, qu’ils possédaient et qui attirait tous les ans dans leur ville un nombre infini de Curieux. Ce peuple le refusa, et préféra cette célèbre statue au soulagement que ce prince lui offrait.
Dans :Praxitèle, Vénus de Cnide(Lien)
, 765
Remontons jusqu’à l’Antiquité ; nous y verrons Apelle enrichi et considéré sous Alexandre ; il eut exclusivement l’avantage de peindre le prince, et Lysippe celui de le sculpter. Le premier porta son art à un tel degré qu’il donna lieu au décret par lequel il n’était permis qu’aux citoyens de le cultiver et qui le défendait aux esclaves.
Dans :Apelle et Alexandre(Lien)